Cahier de doléances rédigé à CHEPY

mardi 23 octobre 2007
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...moyen ce sont deux pays ruinés au lieu d’un.
Il y a 20 ans, on visait gratuitement à la subdélégation les comptes dressés par nos syndics ; à présent on prend le sol pour livre et six deniers pour livre par chacun desdits comptes pour M. le Subdélégué et son secrétaire.

Quelles plaintes n’avons nous pas à former contre le génie et les vexations des ingénieurs quand il s’agit des réparations des églises et presbytères.

Les aides (*) ne sont pas moins pour nous une source de calamités par les procès injustes, en exigeant des droits pour le trop bu, en tyrannisant les pauvres colons.

Les gabelles (*) ne méritent pas moins notre réclamation sur le prix excessif du sel qui est de la première nécessité, sur l’obligation d’en lever une certaine quantité par famille, sur l’inexactitude à le mesurer de façon qu’un quart devrait peser 25 livres et, bien souvent, il ne s’en trouve que 22 livres en comptant même les pierres et le mortier qui s’y trouvent mêlés parmi ; les officiers de la justice des greniers à sel devraient pourvoir à ces défauts mais comme ils ont part au reliquat de sel ils ferment les yeux à ces injustices. Nous demandons que l’heure de la livraison, en hiver, commence à dix heures du matin pour donner le temps aux habitants de la campagne de s’en retourner.

Nous demandons que l’ancien usage des dîmes soit rétabli c’est à dire qu’elles soient employées au soulagement des pauvres de la paroisse, à la confection et aux réparations des églises et presbytères et non pas à entretenir les fastes du clergé du premier ordre.

Nous demandons qu’il y ait un seul impôt qui soit personnel et non territorial c’est à dire que les plus pauvres paieront 3 livres les manouvriers 6 livres les laboureurs (*) d’une demi charrue 12 livres, ceux de trois quarts de charrue 18 livres, ceux d’une charrue (*) 24 livres.

Les aides : ensemble d’impôts indirects perçus généralement sur la consommation des boissons ; très impopulaires par leur caractère tracassier et les contrôles qu’ils impliquaient.

La gabelle : taxe sur le sel, un impôt de consommation qui apparaît intolérable.

Laboureur : ce vieux mot désigne un paysan possesseur d’une charrue et des animaux de trait nécessaires à son usage.

Charrue : c’est la quantité de terre qu’une charrue peut mettre en valeur ; superficie variable selon les provinces et les sols ( entre 10 et 20 ha ), d’où l’expression surprenante de paysan d’une demi charrue, de trois quarts de charrue…


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